De retour de Saint-Malo.
Comme chaque année depuis 28 ans, le festival Quai des Bulles fait escale à une encablure de la vieille ville de Saint-Malo pour trois jours intensifs de bande dessinée. Considéré à juste titre comme le deuxième festival en France (j'ai oublié le nom du premier), il a attiré le week-end dernier plus de 30 000 visiteurs. Les pieds dans l'eau ou sur les remparts, épargnés par la pluie malgré un temps couvert, les amateurs se sont pressés entre les stands des éditeurs et les salles d'expositions. Petite déception cette année en ce qui concerne ces dernières car la plupart ne proposait qu'une litanie de planches originales qui n'apportaient pas grand chose à ceux qui connaissaient déjà les albums. Seule l'exposition Guarnido Le coup de griffe de l'Ibère, offrait quelques petits plaisirs au visiteur opiniâtre. Après une reconstitution du bureau de Blacksad, les vitrines offraient aux regards des croquis d'études pour le dessin animé Pourquoi j'ai (pas) mangé mon père, des essais de couleurs pour Blacksad et plusieurs très belles affiches de festivals :
Du côté des éditeurs, les séances de dédicaces battaient leur plein. Voici donc une petite galerie de portraits, avec par ordre d'apparition à l'écran, Juanjo Guarnido, Jean-Claude Fournier, Cyril Pedrosa, Dominique Bertail, Jean-Pierre Gibrat, Dany, Philippe Luguy, Wilizecat, Michel Plessix, Coyote, Emile Bravo, Lewis Trondheim & Boulet et Pierre Dubois :
Comme tout festival qui se respecte, une distribution de prix était prévue pour clôturer le week-end. Cette année, le prix Ballon de rouge (récompensant un jeune dessinateur) était décerné à Bastien Vivès, auteur du récent Goût du chlore. Le prix Petit Robert (pour un scénariste) revenait à Mathieu Sapin. Quant au prix Bonnet d'âne (pour l'ensemble d'une oeuvre), il était attribué à Cosey (photo de gauche). Récompense (une de plus) qui ne surprendra personne tant la qualité générale des créations de l'artiste suisse est impressionnante. La sortie prochaine du tome 14 de Jonathan renforce d'ailleurs un peu plus ce sentiment. L'occasion pour approfondir ses connaissances sur le dessinateur helvète en consultant un site très complet (apprécié du maître), réalisé par Roger Klaassen, un passionné. Et le meilleur moyen d'entrer dans The world of Cosey est de commencer par la petite exposition réalisée à propos du tome 14 avec des croquis prêtés par Cosey lui-même. C'est ici.
Images : © Thierry Lemaire.